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Première chose ne pas prendre la lumière qu’il a tout le temps cherché à ne pas croiser. Ensuite ne pas brouiller les pistes. Non, ne pas donner de piste du tout. Puis sembler s’évaporer dans un mode mineur donnant aux notes d’un piano mélodique la grâce et la volupté d’une nuée d’étourneaux se regroupant pour l’hiver. Et en Islande les nuées sont rapprochées, l’hiver mangeant un été qui doit lui aussi être timide, cachant sa propre lumière.

Óbó est un homme de l’ombre qui décide de passer devant. Après s’être longtemps caché (Sigur Ros, Mum……) il décide enfin de s’envoler de ses propres ailes, faisant face enfin à des oreilles et des yeux, non loin d’un faisceau de lumière. Il avance à petit pas, laissant le bois qui porte ses pas craquer, laissant les cordes virevolter autour de lui tels les oiseaux confectionnant une partie de la robe de Cendrillon. Timidité ou soucis du partage il continue à se faire petit, lui à la sensibilité si grande, se faisant accompagner pour le très beau et presque enlevé « Rétt e∂a rangt ? ». Sa voix comme volontairement presque atone, ne cherchant pas à monter plus haut qu’une musique pourtant très souvent en mode mineur.

Accompagné d’elfes ou plutôt de lutins qui arpentent les versants les plus arides mais aussi les plus riches des volcans islandais, Óbó se promène comme un roi sans couronne, un petit géni sans titre, l’œil sans malice, mais avec de jolies promesses et des mélodies précieuses.

Loin de la claustrophobie des projets de certains des plus grands musiciens de l’ombre, Óbó ouvre un espace nouveau pour nous, son espace. Il nous rappele combien la sagesse est nécessaire plutôt que d’avancer trop vite, nous faisant souvent penser tout au long de ces 7 titres aux Mystiques




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