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Cette fille est folle… ou pas ! Enfant d’artistes, comédienne, musicienne, chanteuse, Léopoldine Hamm / Hummel s’est faite recaler de… « La Nouvelle Star ». Bon signe, ça : trop barrée, trop entière, guère adaptée à ce genre de formatages télévisuels (un peu comme si la Catherine Ringer de « C’est comme ça » débarquait soudainement chez Drucker), Léopoldine affirme aujourd’hui y avoir laissé quelques plumes.

Entre un spectacle consacré à Michael Jackson (elle reprenait « Beat It » sur les ondes de D8), un monologue sur Godard et une pièce de Shakespeare, la belle Léopoldine sort un premier EP autoproduit. Inclassables, ces trois titres oscillent entre le music-hall déglingué, du Bob Fosse psychiatrique, un croisement mi-drôle mi-effrayant entre Nina Hagen et Brigitte Fontaine. Folle, peut-être, mais sacrée chanteuse : il faut effectivement plusieurs écoutes afin de ne plus se laisser chambouler par les intonations vocales de Léopoldine et tendre l’oreille vers la musique accompagnant ces furieux élans schizophréniques.

Etrange alsacienne, chanteuse exceptionnelle : les compositions de Léopoldine ressemblent à des cauchemars spécialement concoctés pour les enfants, à du punk allemand qui s’émanciperait dans une déviante idée de la variété française, à Lady Macbeth en visite chez Jean Paul Gaultier…