> Critiques > Labellisés



Après vingt secondes, on se dit qu’il y a maldonne, qu’on a engagé par erreur l’écoute d’un vieux Trans Am ou Plaid, et pas de la meilleure veine qui plus est. Eject, zoom sur doigts tremblants fouillant le lecteur pour en extraire la chose et, ventre Saint-Gris, ce n’était pas une hallucination auditive ! Cette electronica de pacotille, resucée malingre de Kraftwerk (oui je l’ai lu ailleurs, mais avouez que c’est évident) est bien signée des mains supposées valables de ces messieurs de chez Death In Vegas ! Ni particulièrement sombre, pas sautillante non plus, guère expérimentale, linéaire et basique, on peut se demander ce que certains vont bien pouvoir trouver à cette plaque pour lui ôter son vernis d’insignifiance et l’élever au rang de nouvel album culte. Même si de temps à autres on se prend à penser à la formidable B.O. de Fight Club, rythmes lents et ambiances malsaines à l’appui, c’est pour aussitôt mieux retomber dans le mille fois entendu. Bref : à part en guise de test pour les visualisations psyché de votre pc/ ipod ou par nostalgie de l’électro des années 70 et 80, on ne voit vraiment pas ce qui pourrait sauver ceci des oubliettes. Une cuisante déconvenue donc !

Ps : En revanche (et c’en est une douce), l’album est fourni avec un cd bonus enregistré live à Brixton, qui méritera votre attention si vous avez survécu à la soupe présentée en introduction. Planante, menaçante, puissante, cette petite heure sur scène réconcilie les grincheux dans mon genre avec des gars capables de merveilles au nom de Dirge ou de Scorpio Rising, tout simplement somptueuses dans leur écrin de nuit tombée.




 autres albums


 interviews


aucune interview pour cet artiste.

 spéciales


aucune spéciale pour cet artiste.