Nous avions bien rigolé à l’époque de l’émergence de ces babies rockeurs, avatar de ce jeunisme qui force nos grands mères à porter des minis jupes et des-t-shirt moulant. Comme une concentration de tête à claque qui pourrait faire passer un petit chanteur à la croix de bois pour un pote possible. Alors que nous pensions cette scène morte avec son acné, les second sex eux peaufinaient leur armes, s’astiquant pas mal les neurones pour ne pas sortir un album à réclamer la peine de mort pour les chanteur illettrés et écervelés. Premier constat nos petits parisiens ont des livres d’histoire qui auront reçu l’homologation du ministère du rock. Pas de disque sans le mot control dans sa version perdue. Pas non plus de ceinture de chasteté. Chez les Second Sex pas de doute là dessus la marmite médium de nos corps est en ébullition. Pour finir pas non plus de disque rock sans guitare et hymne échevelé, là aussi c’est un sans faute avec comme climax le « lick my boots », morceau qui verra dans les concerts des adolescentes s’astiquer les bottes, car au final au diable le sens vive la pulsion. On retrouve avec ce disque ce que l’on pouvait avoir au moment du courant alternatif français, sauf qu’ici les musiciens ne fréquentent pas Pigalle mais plutôt les bars branchés, et que la suavité latinos a laissé place à un rock blanc et franc du collier, une assertion étonnante dans une scène qui n’utilise plus l’uppercut pour un travaille au corps harassant. Petite mort est tout sauf un disque de branleur (en témoigne « stay », titre plein de promesses) c’est le résultat d’une lente maturation, un disque élevé par les Strokes pour parler aux jeunes, un disque qui dans son ensemble excusera des facilitées comme « fille facille », il faut que jeunesse se fasse. Fort taux de pénétration.