Si vous soulevez le cd du digipack du nouvel album de Pink Nicotine (ce qui soit dit en passant est la moindre des choses quand vous avez entre les mains un cd) vous pourrez lire cette phrase suivante "have a pleasant trip" couvrant un bas ventre poilu et tatoué. Je vois déjà les feuilles sortir, le tabac flirté avec l’illégalité, que nénie, pas besoin de substance hallucinogène pour un good trip (good trip qui n’est obligatoirement le contraire de bad trip) enfin si. Mais les substances sont fournies par le groupe. Le psychadélisme des lillois de Pink Nicotine est une drogue puissante mais non agressive voire drôle (kaleïdoscopic girl). Avec music of sphères le groupe se construit un daydream nation psychadélique, une construction pharaonique qui aurait vu ses plans naître d’une soirée fumeuse entre architecte. Il en ressort des morceaux aussi déments qu’un manga japonais sur la vengeance de la nature, aussi fou qu’un film des frères Coen avec le budget d’un péplum produit par universal. Avec ces chansons on entre en religion, en guise d’hostie les peaux des fûts de la batterie puissamment éloignés de leur état d’origine. Oeuvre sous psychotrope, ce nouvel album des Pink Nicotine ne s’est pas trompé d’époque, car en ces temps où les valeurs et les repères valsent comme comme les étiquettes, le groupe croit en une chose, la rotation autour du soleil mais à l’envers. A very good trip.....faites passer.