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  • 3 janvier 2008 /
    Quert
    “#3”

    rédigé par gdo
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Une chronique est souvent chez moi conditionnée par une mise en situation préalable. Tel disque s’écoutera au lit, d’autre dans les bois, ou bien pendant un spectacle sportif si possible avec des shorts…bref !. Pour quert les conditions étaient simples, oublier, si cela était possible le volume #1 de ses demos, son aparté avec volvox et comme situation ma vie, devenir mon accompagnement. Faire fi également des titres entre la poésie de queneau et un dadaïsme narcotique ( errance dans le silence encore vierge d’un verger rectiligne). La conclusion (déjà ? non non attendez je vais développer) c’est que quert s’impose comme une bande-son pleine des aspirations de notre passage ici . De la douceur, de l’accélération, du contemplatif, mais aussi une bonne dose de sexe, car comment ne pas voir en chanson de l’a qui ne finit pas, l’habile traduction d’un coït violent après des préliminaires radieux. Quert est d’ailleurs le maitre en la matière. Il a cet art de la suffisance dans les boucles répétitives des ses arpèges. Jamais il ne met le feu, il maîtrise l’art de la braise (avec ou sans r ?) soufflant habillement dessus sans faire sortir de flamme. Quert a compris que le bonheur d’être ici est relatif au fait que l’on ne sait pas ce qui se cache derrière. La guitare est une plante nous donnant de l’oxygène, ou nous la piquant, on ne sait plus très bien, on chavire à son contact, car le stupéfiant est raide et musclé. A l’apogée du cynisme comme fond de commerce corporatiste, quert fait de l’après l’avant du moment, histoire de mettre sa boussole dans une bouteille à la mer, un appel au secours jamais compris, jamais entendu, juste pour le plaisir de, sans rien après. L’histoire est longue, le sentiment est profond, mais la fierté est rigoureuse. Chez son auteur on l’espère, ici elle est plus que palpable. Ici c’est là au bout de mon doigt, là, regardez la plume, elle vibre au son, elle vibre aux palpitations du cœur, le mien, celui qui alimente ce doigt et le reste. Comme me disait un ami, la fierté c’est chez les autres. Chez ADA elle est pour les autres et pour quert, elle est énorme. Et moi de finir la larme à l’oeil sur l’aine et la nuque comme détruit de quitter cette journée pas comme les autres. Prodigieux.




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