Premier album, ou réelle compilation, on se perdrait presque pour vous présenter ce format long de No Age. A la base destiné à différents labels sous format vinyle, les titres de weirdo rippers pourraient ne jamais avoir vu le jour que nous nous en serions probablement passés, mais ils sont là, massif et froid, teigneux, paradant avec un look qui ne rajeunira pas les fans de Sebadoh ou de Sonic Youth. Le son y est volontairement bancal et l’on s’excuserait presque de présenter de la technologie dans notre champ de vision pendant l’écoute du disque. Il nous faudra des trésors de patience, qu’un fan de My Bloody Valentine connaisse comme une unique raison de vivre, pour tirer les fils de cet enchevêtrement de fils d’Ariane proprement et simplement éloigné de leurs fonctions premières nous montrer le chemin. Everybody’s down disent-ils avant de rendre à la cathédrale du grunge un culte que Jay Mascis en personne pourrait trouver top cooooooooool. Alors si vous êtes hermétiques à l’inconfort, si vous passez vos vacances dans un trois étoiles plutôt que de faire du cannioning dans le Vercors, ce disque n’est pas pour vous, par contre si vous avez la force (encore) de vous infligez des morceaux qu’un oto-rhino ne conseillerait pas à son pire ennemi, allez y, et faites de weirdo rippers la première marche vers une vie sonique. Pensez à monter le son.