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Le premier album de Svensson était tout rouge, comme le sang et la vie. Pour perdition, ce second effort le noir est la dominante, un noir inquiétant, collant aux titres (perdition, décomposition, fucking shit). écrasé par un dossier de presse sur lequel trône cette phrase " Manset chez les Smiths, Murat chez Joy Division) perdition continue le travail d’aux jours meilleurs avec le désenchantement noir en bonus. Comme un poète maudit, Svensson assume sa propre perdition à désenchanter plutôt qu’à nous caresser. Marqué par la culture Russe, il y puisse la rudesse du climat et de l’histoire, l’amenant dans le no man’s land hypnotique de la post new wave, prenant la basse pour de l’artillerie très lourde et les guitares pour des missiles à la fois mélancoliques et tranchants. A la fois Dostoïevski et Lautréamont, Svensson signe un disque inquiétant, comme pouvait l’être l’imprudence de Bashung ou le Remué de Dominique A (sauf qu’ici tout est plus direct), onze morceaux qui se jouent pour crever des abcès (fucking shit / echolalie), une zone de perdition que les amoureux de la fêlure béante prendront comme nouveau lieu de villégiature. Je suis un con je suis un roi dit il !!!!!! Inquiétant.




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