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  • 8 mars 2009 /
    Tahiti 80
    “wallpaper for the soul”

    rédigé par Onze
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Il y’a une notion qui m’a toujours rendu perplexe, c’est celle de "pop". En effet, cette notion est tellement large que tout le monde peut se proclamer artiste "pop". En Angleterre du moins. Pourquoi ? Parce que là bas, c’est la base musicale sur laquelle s’est crée des milliards de groupes, certains meilleurs que d’autres. Des Spice Girls à Bowie, tout le monde s’est sûrement déja fait traiter d’artiste pop outremanche. En France c’est une autre histoire. La base musicale sur laquelle la médiocrité radiophonique (pour parler du bon goût populaire) s’est construite repose sur une autre notion : la varieté. Ainsi Patrick Fiori chante de la varieté, alors que en version UK, Ronan Keating chante de la pop. Ils ont beau chanter les mêmes merdes insipides transpirantes de chagrins d’amour, d’arrangements à grands coups de violons et de promos clips gros-plan-sur-ma-tête-triste-d’être-seul, il semblerait que leur nationalité fasse la différence. Ce qui nous amène à Tahiti 80. Tahiti 80 ce sont quatre normands -varieté- qui chantent en anglais -pop- des chansons aux paroles kitshissimes -pop/varieté- "when you want to make me happy, please dont ask me what to do" -euh, pop- . Bon, admettons que c’est un groupe pop. Non ! Ils rajoutent une petite touche electro, wouiiiinz juste assez pour se donner un faux air de faux...Air (avec tout de même la présence d’esprit de ne pas utiliser de vocoder, pour éviter le plagiat, et en considérant que tout le monde, depuis Cher jusqu’aux White Stripes l’utilise c’est un choix plutôt judicieux).Donc, il faut inventer une nouvelle etiquette musicale pour tahiti 80. (ca c’est peut-être la seule phrase que le label gardera de ma chronique). Cette etiquette, il faudrait l’appeler l’electro-variépop. Et croyez moi, l’electro-variépop, c’est bien mignon, mais c’est chiant. Tahiti 80 c’est bien mignon, mais mes oreilles, et surtout comme le dit si bien gerald, le cerveau qu’il y a au milieu, aiment bien être un peu bousculés, mis à l’épreuve. Et c’est pas avec l’electro-variépop et le son soyeux mouliné par des heures de mixage de guitares, claviers electriques et autres violons de ce papier peint pour l’esprit bien joli mais fade que ça risque d’arriver.




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