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  • 5 mars 2008 /
    Gravenhurst
    ““the western lands “” (Warp)

    rédigé par Jim
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De retour avec un quatrième album, Gravenhurst est un groupe qui se plaît à brouiller les pistes. Influencé à la fois par la pop mélodique et distordue de My Bloody Valentine, la tradition folk anglaise de Fairport Convention et les tendances expérimentales de la scène underground de Bristol, Flying Saucer Attack en tête, Nick Talbot, la tête pensante de Gravenhurst, s’est fait connaître au début de la présente décennie pour le folk pastoral de ses premiers albums. Les pensées noires de l’époque traduisaient l’état d’esprit d’un songwriter marqué par la disparition d’un proche, évènement qui signifia la fin de son premier projet, Assembly communications. Bien que toujours aussi sombre, le paysage musical du britannique a clairement évolué depuis, en témoigne le virage noise pris avec l’album Fire in distant buildings, considéré à sa sortie par les plus excités comme l’héritier du Spiderland de Slint. Un verdict sans doute prématuré, si l’on constate le statut d’attrape poussière auquel est aujourd’hui confiné ce soi-disant successeur. The Western Lands se veut lui plus modeste dans la rupture mais s’avère nettement plus abouti que son prédécesseur. Nick Talbot rend ici hommage à tout un pan du rock indépendant des années 90. Les quelques décharges électriques que contient The western lands feront penser à Yo la tengo et à Ride (She dances, Hollow men), les plages les plus apaisées et les mélopées de guitares feront elles ressurgir le spectre de Bedhead (Saints, Trust). A un moment décisif de sa carrière, Gravenhurst semble faire une première synthèse qui n’oublie ni les prémices folk du début (Song among the pine) ni les dérives post-rock de Fire in distant buildings (le final façon The for carnation de Grand union canal et le côté abscons de The western lands). Petit bémol tout de même, la question de l’impact d’un tel disque (groupe ?) reste posée au regard du classicisme qui habite ces dix titres. Si le groupe bénéficie d’un fort engouement et d’une plus large couverture médiatique que celle des frères Kadane, faire de The western lands un disque de chevet ne semble pas pertinent. Plus justement, on pourra dire qu’il s’agit de l’annonce d’un avenir haletant.




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