N’y voyez pas la moindre préférence de ma part sous le percept de la préférence nationale, de par mes origines lusitaniennes, qui sont, il faut bien le dire, uniquement patronymique, n’ayant juste hérité de mon grand père de la pilosité, mais pas vraiment du reste, mais ce troisième album des Them Flying Monkeys est une tuerie intersidérale, un disque à vous faire revenir du pays des morts, telle la pauvre créature qu’Emma Stone (à qui le groupe rend un « hommage » le temps de Next Emma Stone) incarne. Best Beahvior est le troisième album du quintet portugais. Progressivement, mais sûrement, le groupe a gravi les marches, d’abord avec Golden Cap sorti en 2017 puis avec Under the Weather en 2020.

Best Behavior, continue de creuser le sillon des deux premiers, ajoutant un ingrédient supplémentaire, avec le risque de se perdre, mais aussi la chance de tout exploser. Et c’est cette dernière qui emportera la mise. Car cette touche électronique, nouvelle et présente, n’est pas le personnage incongru sur la photo de famille qui fixera celle-ci pour l’éternité, mais bien un complément idéal, qui sait rester à sa place, mais en s’y ancrant avec une justesse et puissance. Diogo (clavier), Francisco (clavier), Hugo (batterie), Joao (bassiste) et Luis (guitare et chant) exécutent leurs dix morceaux (dont une reprise étonnante, mais juste dans l’esprit du grand Jacques Dutronc, du oh combien actuel morceau Les Gens Sont Fous Les Temps Sont Flous, un pendant débordien sur le matérialisme) comme si la vie en dépendait, et la lutte est sévère mais chevaleresque, les mélodies comme étole posée avec classe sur une carapace musclée. Puissant et flamboyant, Best Bahavior est cette boule qui parfois vous ronge de l’intérieur et qui terminera de se transformer en ulcère, sauf que The Flying Monkeys vous l’explose de l’intérieur (écoutez Fake it une fois et ne pouvoir s’en séparer), faisant de son noyau un objet pyrotechnique qui fera à la fois du bien aux tripes, mais aussi à la tête. Disque d’artificier, Best Behavior est un message philosophique, prendre le chemin, même le plus tarabiscoté, l’essentiel est de parvenir à rejoindre un point voulu, s’amusant avec la difficulté en la sublimant.