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Tu divorces, c’est pas grave. Et je m’en vais. Le duo Embrasse Moi prône la fuite en avant mais s’engage musicalement dans une confrontation entre électro et chanson française totalement décomplexée, invoquant Vive La Fête et une saudade psyché expérimentale qui s’affranchit des formats : Emmanuelle Hadjad (New Paulette Orchestra) et le bassiste Antoine Simoni (Cannibale) se lancent dans une bagarre affranchie contre la pop formatée et la malaxent à coups de diableries techno (« Ass Claping », sa satanée basse slappée groovy et sa fin vrillante tuante) et de ballades baisantes (« Mauvaise fille », flirtant avec la variété à papa – un papa salace et débordé par ses pulsions). Avec autant de savoir faire, rien n’est impossible.

Après un EP chroniqué en ces pages - « La marche des morts »-, Embrasse Moi, remarqué il y a quelques années par Hedi Slimane, poursuit sa route et nous propose un « Grand écart » qui jamais du haut de ses neuf titres ne nous courbaturera, nous emportant vers des cimes pop gothiques, à peine effritées par l’auto-tune hyper narquois de «  Pour en arriver là », parce qu’à la fin, la toute fin, une mignonne chanson folk bidouillée virant au psychédélisme acid cheese nous attend au pied de la falaise et devient la falaise à gravir et résume tout l’art d’une formation qui n’est jamais là où on l’attend, et c’est bien là son viatique : surprise and rise, à prononcer en anglais, à aimer en français.




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