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Depuis l’Antiquité, la Méditerranée, reliant ports et peuples, favorise les échanges, notamment culturels. Ainsi est né Dandaure : si le groupe est basé à Marseille, certains de ses membres – les guitaristes Fabio Cerina (Uncle Faust) et Fabrizio Bozzi Fenu - sont originaires de Sardaigne. On imagine très bien, par une sombre nuit d’hiver, émergeant d’une vague effilée qui aurait transpercé la houle, le duo d’Italiens poser le pied sur une plage phocéenne puis gagner la cave où répètent Krim Bouslama (basse) et Billy Guidoni (batterie), entre autres animateurs de l’émission de radio « Bruits Confus ». Le centaure est mi-homme mi-cheval, Dandaure sera mi-aquatique mi-tellurique.

Après un EP publié en 2018 et « L’an 1312 » (split EP partagé avec Chaman Chômeur) sorti en 2020, Araki Records récidive et nous propose, avec « Rude Nada », un premier album orageux sur lequel Dandaure - en six instrumentaux qui passent trop vite - déploie ses ailes noisecore et bruitistes, en un savant mélange de free jazz et de math rock psychédélique, sous l’égide d’une section rythmique à la justesse diabolique. En espagnol, « Rude Nada » signifie « rien de grossier » : telle était la promesse d’un quatuor qui tient parole et nous livre un opus solide et de bout en bout passionnant.




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