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Nous sommes rarement complaisants avec l’excès d’onirisme. Nous le laissons volontiers aux consommateurs de glace Haagen Dazs devant les grandes messes fabriquées de la première chaîne de télévision française, le samedi soir.

À l’écoute du EP de Capucine Trotobas, alias Gami, je ne sais pas si ce sont mes défenses immunitaires ou bien mon humanité sur la défensive, mais je suis tombé sous le charme comme devant cette photo qui accompagnera votre vie en étant accrochée dans la montée d’escalier. Comme cette photo, je risque de souvent passer à côté sans l’entendre, mais je sais que la moindre écoute de « Feel Only The Wind » me fera repenser à cet instant qui a fait que « Make a Path » serait plus qu’une simple rencontre, et que si elle ne bénéficiera pas de mon éloge dithyrambique, je vais la garder précieusement, tout en souhaitant la partager.

Multi instrumentiste, Capucine a emprunté un sillon qui mènerait du Radiohead d’avant le cataclysme Kid A (Regret), au trip hop (on notera sur « Make a Path » le clin d’œil au Teardrop du diamant noir de Massive Attack). On pensera parfois à Morcheeba, à un trip hop solaire et mélodique, qui laisse une part importante à des guitares accrocheuses qui portent un chant qui comme une blessure que l’alliance tente de soigner, la mélancolie comme herbe bienfaisante (« Don’t Know » est une fêlure béante que Gami semble essayer de refermer sans heurts.).

C’est un EP plein de promesses, dont celle d’un onirisme soluble dans nos à priori parfois castrateur. Nous ferons du chemin ensemble.




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