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Mon premier serait l’épure, la recherche de la radicalité dans le minimalisme, que l’espace soit conservé pour y injecter des choses nécessaires, sans tomber dans un climat éthéré.

Mon deuxième serait la mélodie. Elle n’a pas le monopole du cœur des compositions, mais elle doit faire pencher les sentiments du bon côté et guider les précieux fragments.

Mon troisième serait la texture, le collage méticuleux, comme un grand couturier en pleine phase de création aux antipodes du patchwork, dans le magistère de la haute couture musicale.

Mon tout serait le premier album de Pacôme Genty. Nous l’avions croisé avec Arman Mélies, chez Erevan Tusk, il revient seul, avec ses rêves et son amour du détail, n’attendant pas le dérapage, ne le provoquant pas, mais l’acceptant, pour peu qu’une place libre puisse s’en accommoder et ne pas briser l’édifice fragile, mais aux bases solides que Pacôme Genty aura échafaudé.

Organique et électrique, le disque navigue entre les espiègleries somptueuses de Grandaddy et l’anticonformisme feutré d’un Jay-Jay Johanson apôtre de Francis Lai, portant une thématique traitée sans aucune complaisance, voir avec une touche de cynisme courtois.

C’est un moment d’évasion qui vous est proposé ici, aux antipodes de la rage et du brouhaha du monde, une enclave mélancolique et solaire qui rend l’instant de son écoute plus beau. Ô temps, suspends ton vol !




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