En sismologie, il est important de trouver le point névralgique qui a provoqué un séisme. Souvent, le fruit d’une faille, ce chaos est à l’image de nos dépressions qui elles prennent de la force dans nos fêlures les plus profondes. Pour le chaos actuel, longtemps, la Chine a été considérée comme le point de cette dérégulation de nos vies (si nous considérons que la vie est une des composantes du capitalisme).

Alors que nous sommes nombreux à savoir. Depuis un mail reçu, alors que le papier lui devenait l’objet d’une possible transmission du virus, l’évidence était de mise. Comme un papillon bat de l’aile nonchalamment sans penser au typhon qu’il finira par provoquer, Les Hommes Boites n’ont certainement pas mesuré les conséquences de cette série de chansons (La reprise du « Chanteur » de Balavoine semble chanté sous les palles encore fumantes d’un helicopére venant de s’ecraser.). Le terrain de jeu du trio est celui du pigeon qui orne la pochette, se satisfaire de pas-grand-chose, recycler au maximum pour vivre et saloper le plus possible les constructions démesurées de l’humanité, perversion d’un ego qui nous fait oublié que nous sommes nous aussi des tuyaux avec de la viande autour. Electro pop minimaliste mais mélodieusement pas si pauvre (on pense au génial Yolande Bashing), la musique des Hommes Boites porte des textes dans lesquels vous trouverez probablement les réponses aux questions que vous ne vous posiez pas. Le ver dans le fruit qu’est votre tête, vous plongerez dans l’inconnu, vous éloignant de vos certitudes, vous crashant. Il sera dés lors évident que l’épicentre est dans votre cerveau.