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Véritable stakhanoviste de la pop fine et classieuse, Benjamin Schoos a choisi pour ce nouvel opus de délaisser le chant au profit de plusieurs chanteurs, se concentrant sur la musique, les orchestrations, les arrangements, ce qui fait la force de ses compositions.

Et c’est tout le sel de ce disque, Benjamin Schoos face à un matériel pluriel pouvant emmener ses compositions vers des contrées nouvelles par le biais de voix aux textures diverses. C’est dans une atmosphère de fausse évanescence qu’il nous plonge tout au long de cet album à écouter dans un salon du début des années 70 (I’m Disappearing (Syd) hommage évident à Syd Barret épaulé par Future Children), quand le formica et le plastique permettait au chose de couler, alors que depuis nous, sommes tombés dans l’imprégnation.

Nous y retrouvons des cœurs épatants à la lisière d’un troisième degré au paroxysme que (Baby I’m in Love Featuring Drew Smith), d’une sensualité à rapprocher des aventures Daft Punkienne dans les salons de velours de Moroder. Ce sont des chansons comme échappées de la BO d’un film des années 70 (All Night Every Night Featuring Dent May) ou d’une série que nous regardions emmerveillés que nous étions pas ces pantalons au haut moulant et au bas à la largeur démesuré (Power to Amaze Featuring Robert Sotelo). Et au milieu de tout cela des fulgurances comme ce « Melody Souvenir » Featuring Alex Gavaghan qui avec ses arrangements diaboliques (car c’est l’être quand on est capable de mettre une chanson aux berges du sirupeux dans les pas de la pop song parfaite) se rapproche de certains bijoux des Sparks. « Doubt in My Heart » est un disque à écouter en petit comité, dans un contexte désuet, que cette bande son transformera en place to be. Benjamin Schoos habille notre vie et agrandit autant notre espace que sa musique.




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