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C’est intrigant d’écouter ce disque là maintenant, alors que je m’apprête à m’éloigner de presque tout, ce couper les liens virtuels, de ne plus être couvert par rien, juste par le ciel, les étoiles, les nuages et de sentir l’air comme l’unique lien avec l’autre. Ce nouvel album du guitariste italien Paolo Spaccamonti n’est pas qu’une escapade solitaire loin des commandes, de n’être que le complément d’un support. Tout juste accompagnées par quelques rythmiques, invitées autant pour orner que pour contempler, les morceaux de Paolo sont des échappés dans les entrailles même du compositeur. Il puise dans ce qu’il a de plus profond pour délivrer onze compositions, entre mélancolie, effroi, descente aux enfers et vision d’une lumière encore bien faible pour totalement nous éclairer. Ne tombant jamais dans des accès bruitistes qui pourraient tenter ce style de démarche, Paolo est dans l’optique de l’émotion brute avant toute idée de recherche sonore. Il ne prospecte pas, il inspecte, retournant ses entrailles pour en libérer la moindre source d’une inspiration qui ne demandait qu’à se libérer dans un contexte très personnel. Les frissons sont nombreux et l’émerveillement pas qu’une simple vue d’un esprit qui ici a su aussi trouver de quoi s’isoler, mais exceptionnellement en très bonne compagnie. Un partage au combien précieux.




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