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Nous connaissons depuis pas mal de temps le travail d’Israel Martinez, adepte d’un field recording presque politique, un travail quasi-archivistique d’un temps présent qui ne pourra se traduire dans le passé que par les écrits, mais également par le son, l’autre grand absent de nos humanités avec les odeurs.

Ses travaux s’ils peuvent s’éloigner d’une véritable volonté de créer de la musique, ils peuvent par contre nous immerger dans un ailleurs sans même prendre un avion, un bateau ou d’allumer la première émission de télévision donnée où quelqu’un tente de vous faire croire qu’il vit pour vous l’ailleurs. Avec le son la sensation est réellement différente, et la force du travail de Israel Martinez, c’est qu’en vivant comme c’est mon cas, à la campagne, éloigné du bruit perpétuel, c’est de nous plonger dans un ailleurs, nous arrachant de notre environnement, faisant en sorte que ces sons soient notre environnement réel le temps d’une écoute. L’expérience et si forte que les bruits réels s’effacent comme anesthésiés par cette suite sonore qui nous intrigue, nous questionne et nous interroge sur la notion même d’environnement sonore, parvenant par sa contradiction à nous faire apprécier encore plus le cri des oiseaux par exemple. C’est un monde de plus en plus motorisé, métallisé, dénué d’une alchimie organique qui nous est proposé, comme un témoignage à la fois brutal et esthétique que nous ne vivons plus dans un monde parfait. Faites une pause.




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