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Étonnante pochette que cet homme vomissant, lâchant une gerbe explosive. Il a probablement abusé de quelque chose, comme Jérôme Amandi s’est goinfré de la culture urbaine américaine pendant l’écriture du deuxième album de Talisco. Il régurgite ici toutes ses chimères ses amours y mélangeant ses objets musicaux du désir.

Toute l’Amérique est dans ce disque, même les déclamations habitées et mercantiles des pécheurs, prédicateurs à la petite semaine, ici point de départ d’une possible rédemption en convoquant des adeptes des églises de Mr Oizo ou du séminal premier album de DJ Shadow.

Il y a comme une recherche de l’effort, une pulsion toute physique dans ce disque, venant nous chercher dans notre torpeur pour nous emmener à la fois dans la promesse du jour meilleur et celui de l’enfer du lendemain. Le disque craque, grince, vibre, sortant d’une église nouvelle, aux vitraux dépourvus d’une représentation biblique au profit d’une abstraction rendant le prêche encore plus démoniaque.

C’est avant tout sur "Calm" que Old Caltone montre ce qu’il est, une sorte de joueur de poker, à la fois truand et stratège, mais adepte d’une sorte de danse quasi mystique sans prosélytisme. Ce sera avec "The Beast" que nous trouverons ce que nous cherchions quand même, le lien avec Talisco, ici Jérôme Amandi empruntant même les épitres du Bono moins prêcheur que boxeur de "Mofo", pour un morceau qui se déguste comme un vin de messe pour un éthylisme de béatitude.

Une mixtape donc (quelle différence au final avec un album) d’une American Way of Life qui a depuis longtemps fini dans une boite à vomir.

Attention ce disque est une drogue intense, une immersion possible dans les cellules les plus effroyables de l’Ancien Monde, ici porte grande ouverte vers les perceptions. Des évangiles maléfiques, tortueuses et prégnantes. I Wish.




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