Derrière de patronyme curieux se cachent deux musiciens de Greensboro en Caroline du Nord. Avec à la guitare Adam Joyce et aux percussions Hunter Allen. Baignant dans une atmosphère math rock, les deux complices arrivent à s’extraire de la conformité d’un style aux adeptes nombreux, pour proposer une alternative étonnante. Avec Summering le calme est une proposition coupante au tranchant redoutable. Le duo s’amuserait presque à jouer avec nous, comme si nous étions un mikado géant, prenant bien soin de nous prendre avec délicatesse, ou nous balançant d’un geste brusque quand la rapidité et l’urgence sont des gages de réussite. Ils disséminent ça et là des friandises pop, des miniardises qui éclatent en oreilles (Books ou It Snows Here Forever par exemple) aiguisant un appétit chez l’auditeur, lui proposant de tirer une ficelle au bout de laquelle, peut être, un cadeau apprêtera.
Summering est une proposition colorée et chaude, une oeuvre difficile, mais bienveillante, un canevas chatoyant, le disque qu’Animal Collective aurait oublié de faire avant de perdre les pédales (Cowabunga Ohio).
Summering est une proposition joyeuse et mélancolique à la fois, un tableau contemporain dans une réalité ubuesque ou les échelles ne sont pas là pour être respectées.
Summering est un disque flamboyant, tendu, hirsute, malin, rieur, contemplatif voir carrément émouvant.
Summering est la proposition que The Bronzed Chorus nous fait pour cet Automne naissant, jouant comme un arbre le fait avec ses feuilles, des couleurs de son art.