L’été dernier, nous nous étions sérieusement emballés pour le titre « Secret In The Dark » de la Grecque Monika (chanson chroniquée en ces pages). En farfouillant un peu sur le Net, deux autres morceaux, en prévision d’un prochain album, pouvaient également se dénicher : les tubesques et funky « Shake Your Hands » et « Stripping ». D’illustre inconnue (du moins, à nos services), Monika, en trois petites tueries disco, s’imposait comme une possible future diva aux réminiscences 70’s.
Tout en poursuivant les courbes dansantes de « Secret In The Dark », l’album (du même intitulé) permet à Monika de varier les intentions, et de convaincre sur la longueur. Car cette cousine de La Roux (donc petite sœur de Molly Ringwald) n’envisage la disco qu’à des fins aventureuses. Ici, des cordes plutôt éblouissantes (« Babyboy ») ; là, une sorte de trip-hop à la voix MTV (« One More ») ; partout, un travail rigoureux sur la production (certains titres laissent parfois craindre une tournure emphatique, mais tout reste finalement à hauteur humaine). Alors certes, rien de neuf sous le dancefloor ? Sans doute… Et pourtant, inversement à la chose rock, l’électro et la disco 2015 offrent bien plus de visages, d’émotions et de réappropriations qu’un actuel groupe à trois guitares. Car de Miss Kittin à Ichliebelove, de Blanck Mass à… Monika, cette année ne permet aucun tiraillement : entre du rock vintage kéblo sur le psyché et un (e) électronicien (e) trifouillant ses machines pour vider son cœur, pas d’hésitation !