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La nuit, la nuit parfois, non, la nuit souvent, toujours, j’ai besoin de rêves, la nuit je cherche l’imaginaire, je verse mes idées sur des lieux inconnus, ou réinventés, d’ailleurs érigés en legos de mes jours, petites constructions éphémères, le temps d’un repos, le temps de ne pas être soi, sinon un héros, sang de looser devenu astre, presque mort de retour a la vie des Olympes. La nuit je me fuis, quand je peux, quand j’en ai la force. Quand il y a trop de faiblesse au coucher des soleils, quand les veillées s’éternisent dans l’absence du sable, alors j’ouvre mes âmes éparses a ce son entre calme funèbre et tranquillité vive, quand je ne rêve pas par faute d’être moi, je Cloud boat le long des heures, et sans même fermer les yeux, je quitte ces lieux, enfin, tout va mieux. Sur ces terres froides de mes songes primaires, j’écoute les ombres et comprends les larmes, je dors dans les mélodies vaporeuses et les étincelles de ce corps inventé.

Cloud Boat et tout un monde se ralenti sagement, et les pores écoutent, et les cils battement de cœur, et les oreilles déclinent une ligne d’horizon riche en édifices et chapelles, demeures antiques aux moulures fantastiques, faisant des gris des nuages des palettes de couleurs allant des noirs aux noirs, sans angles pour couper, sans aigus pour blesser nos paix, Cloud boat et le monde devient plat, face a ce ciel infini de couleurs souhaitées, Cloud boat et le bonheur devient son. Model of you, trois heure du matin dans ce monde qui dors sans moi, bien sur dehors la capitale est insomniaque compulsive et vivra son propre jeux de construction ou destruction, mais ici, micro monde de moi, les enfants et l’ange qui veille sur eux dorment déjà depuis longtemps, moi, j’attends l’instant de la défaite des paupières, et rien ne vient, parfois, rien ne vient. Je cherche dans mes dessins des portes pour fuir, des fenêtres sur plus loin, mais le réel est puissant, et les envols brisés s’accumulent sur le plancher. J’avais cet archive sur un rebord de l’écran, nommé Cloud Boat une promesse d’écoute et plus si affinités, trois heures du matin et les sens fatigués d’être esclaves des heures passées, demandent un pourquoi pas. Alors vint la chevauchée sur les solfèges, alors vinrent les sens électriques remplacer un instant les sens humain, offrir un repos, l’offrande d’une accalmie. Ce sont là des sonorités diamantines, des arpèges de corail, cette douce paix qu’on respire sous l’eau d’océans, cette sensation d’autre monde où tout va mieux, dans ces sons ténébreux et électriques, calme et aérien, d’éther et d’or, où Hallow calme les plaies et ouvre les blessures aux poètes, où Aurélia devient cette déesse amoureuse de petit homme, où Carmine mène de la main l’adieu a son destin.

Dés lors, ce n’est plus un disque que j’écoute, c’est la voix d’Orphée narrant ses sommeils, ce n’est plus un disque, c’est une prose mélancolique et spirituelle, c’est un conte sensoriel ou mon corps a déjà disparu, Cloud boat a ce pouvoir qu’on les grands créateurs, ils vont plus loin que nos vies, ils voient plus loin que nos yeux, et chantent ce que nos voix crient, pour témoin cet Hideway dont même la colère est chant de sirène, cet All of my years dont la fragilité pose des poutres aux éternités. Trois heures du matin et l’univers a deux doigt de moi est devenu poésies, mots d’onirismes, songes rêvés. Je ne veux plus dormir, si ce n’est dans les méandres électroniques et dark du duo, dans ces ambiances lourdes d’humidités larmoyantes, légères de flammèches de cierges plus haut que cieux, épris de ces tendres tristesses, rêver enfin dans les chevaux sauvages qu’a lâché Aurélia. Trois heures du matin, je viens de découvrir un plaisir nouveau, l’éveil endormi, merveilleux, contempler par l’ouïe.




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