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  • 4 mars 2007 /
    Dionysos
    “western sous la neige”

    rédigé par gdo
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C’est en cette fin d’hiver que nous arrive ce western sous la neige. Rien de plus normal à vrai dire. Les skieurs trisomiques continuent mourir sous une couche et les semaines de vacances se transforment en train fantôme sur les autoroutes, c’est certainement pour cela que dionysos n’a jamais su conduire pas même un cerf-volant. Produit par Albini, dionysos voulait changer la face trop gentille de haïku. Dangereuse entreprise car si le groupe paraissait gentil c’est surtout à nos oreilles, des textes joliment barrés, une énergie à revendre (qui n’a pas vu dionysos sur scène n’a rien vu sauf peut être le jon spencer blues explosion) et ce petit quoi de spontanéité (fausse ou vraie on s’en fou) qui font tout de suite craquer. Pour mieux signifier la dangerosité de l’entreprise, la pochette nous présente une vieille image d’un maboul sautant d’un tremplin avec une caisse à savon. Après les plumes la neige comme révélateur. L’album s’ouvre sur le thème from western sous la neige. Mathias en crooner, un stetson sur la tête. Une histoire simple de nuages et de flocons..Après cela comment ne pas s’étonner que le groupe vienne de France. Car on est loin du rock d’ici. Longboard blues sur lequel on navigue entre deux eaux comme dans un rodéo avec un sens du changement de rythme implacable et efficace. Un groupe surfant sur la trace de jon spencer blues explosion, le côté sexy en moins mais tellement jouissif comme le surfin frog, une leçon de propulsion sur les bras. Des bras qui ne serviront pas à voler, comme les ailes de ces pauvres oiseaux.En pleine vague surréaliste tout est raccord sauf les ailes de ces pauvres volatiles. Dionysos à également ceci de plaisant de ne courir après rien ou presque, par contre Louise attaque risque de courir longtemps après don Diego 2000, modèle de nonchalance et de liberté de ton. Apprendre à rire tout en émouvant. Dé-com-plé-xé. Rire certes en n’oubliant pas la mort. Déguisé en pas moi préconise la réincarnation quand à coffin song, moins soûlant qu’un manu chao redondant, une ritournelle sur les cercueils qui annonce à merveille la suite en la personne de she is the liquid princess et son intro en forme de plagiat rigolo d’un pixies version speed et rigolarde. Sur son cercueil il aura ses autocollants des pixies…….nous viendrons lui mettre. Dans ce cercueil Tokyo Montana et Anorak iront histoire d’oublier ces faiblesse de facilitée. Nous garderons pour nous Mc Enroe’s poetry, chansons fantasques et fantastiques. Un gros revers avec le coup de sang contre l’annonce de la faute par l’arbitre. Plus grande chanson sur le tennis, cet ancien sport pratiqué par Mac Enroe et consort. Petit Colorado fraîche comme seule les dionysos savent en faire avec ce je ne sais quoi de désuétude et l’art de placer un son là ou il le faut. C’est la base d’un morceau mais c’est rarement le cas. I love you qui atomise les essais de style de Cantat. Sec et rapide. En voyage nous partiront via longboards train. Une basse conduit ce train bancale mais qui arrivera au bout de ses 3 minutes 39.Sur le quai de la gare nous verrons Mathias en jedi, nous apercevant que celui-ci ne grandira donc jamais. Une croissance biscornu qui sied parfaitement à s musique. Pour finir un rodéo, ou comment manœuvrer un cheval de cabri très difficile à suivre grâce à des pirouettes opportunes. Puis le losesome cow-boy Mcenroe repartira sifflotant sous le soleil couchant, sur un cheval docile et dansant. Dionysos aurait du s’appeler les catchers, dommage le nom était déjà porté. Dionysos notre attrape cœur.