Pour les cinéphiles qui auraient raté le chef d’œuvre du cinéma français mettant en scène un surfeur incarné par Jean Dujardin, cette musique n’est peut être pas pour vous. Car pour écouter cette musique il faut faire preuve d’une imagination aussi débordante que la part de la fraude fiscale chez les hellènes, imaginer que le surf soit aussi l’apanage des aficionados de la méditerranée, un incongruité sauf chez Les Agamemnonz.
Ils ont un nom aussi fantasque et fantastique que leurs costumes de scène Ils sont allés se faire entendre chez les grecs et ils en sont revenus transformés tels des dieux grecs, jouant une musique que nous retrouverons dans des écrits apocryphes, probablement dans un chapitre consacré au style post surf.
Si l’ensemble pourra sembler répétitif c’est que cette musique est comme le mouvement de la marée, c’est toujours plus ou moins la même chose mais quelque chose nous attire. Des lors nous sommes capables de regarder les vagues s’abattre pendant des heures, nous sommes dans la capacité d’écouter les morceaux des Agamemnonz mais sans position méditatif, les pieds bien plantés sur la terre, celle ci telle une planche de surf sur laquelle nous reproduiront les mouvements de bassin et de jambes quasi épileptiques, comme une transe corporelle qui ferait dire a un économiste ruiné de la péninsule hellène que l’avenir du pays est dans cette musique.
Français jusqu’ au bout des cothurnes, Les Agamemnonz gagnent sans conteste le prix de la découverte en marge, celle du marché émergeant, évitant la pitrerie d’inclure des paroles tout autant que des jeux de plage pour rester dans un quorum gardant la ligne. Comme une cuisine exclusive a l’huile d’olive.
La France sauve la Grèce du naufrage musicale, transformant les plages de Thessalonique en spot californien, la tenue de soldat grec en lieu et place su caleçon bariolé et des tablettes de chocolat (pas l’Apollon mais un chouette "Apollo"). Du soleil en hiver.