> Critiques > Labellisés



Drôle d’effet que cette pochette de disque qui combine tout à la fois la couronne mortuaire que l’on jette à la mer pour saluer une dernière fois un marin perdu, ou des cendres jettées à la mer, et ce gâteau que l’on imagine d’anniversaire, qui lui fête la vie.

Drôle d’effet aussi que ce titre, cette petite touche de magie, cette goutte de pop, à moins que ce soit l’inverse, reste que comme dans toute recette, souvent ce qui fera la différence c’est la pincée de sel, et celle ci semble avoir été oubliée. Certes il y a « Les sextoys » seul titre en français (avec « un equilibre instable ») qui semble être là pour réveiller plus que la libido, mais l’acte est raté, comme un cornichon au milieu d’un fondant au chocolat. Car si ce bonbon poivré est là pour montrer que le groupe vient de nos contrés, nous l’avions déjà déviné par un accent anglais suffisamment not so British pour être vrai.

Mais attention loin de moi l’idée de mettre ce disque de Flipsong dans la liste de ceux à éviter, ou à glisser dans l’urne de la prochaine élection à l’ump car les membres de ce parti ne le mériteraient pas. Car Flipsong est bien un enfant de la pop, pas une pop racée, mais une pop accueillante, bienveillante, une pop qui connaît ses livres de recettes sur le bout des doigts, mais qui du coup oublie la petite touche personnelle qui fait passer un titre comme « Nobody Needs Your Songs » du statut de bonne chanson à celui de petit tube indé.

Nous conseillerons donc au groupe, avec notre illégitimité naturelle, déjà de voir à la concision (14 titres c’est peut être beaucoup) et de prendre le temps de se dévergonder autrement qu’avec une chanson qui gâche une installation qui a le mérite de donner des envies d’entendre la suite. Flipsong est en vie.




 autres albums


aucune chronique du même artiste.

 interviews


aucune interview pour cet artiste.

 spéciales


aucune spéciale pour cet artiste.