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Je me trompe tellement aussi souvent que j’ai raison, je ne prends pas grand risque en vous annonçant la présence dans les années à venir de Lolito en tête d’affiche dans les plus grands salles parisiennes pour des concerts à guichet fermé. Je dois bien vous avouer qu’avant hier je ne connaissais rien de ce groupe, n’ayant même pas le disque physiquement, celui ci m’étant arrivé via un lien promo sans même une feuille de presse. Donc je fais sans tout cela, la pochette remontant quand même par le biais de la technologie et des bases de données. Imaculé de jaune celle ci offre des photomatons des quatre membre du groupe, deux filles, deux garçons et la même styliste, probablement Macha Makeïeff.

Musicalement Lolito c’est un joyeux foutoir, et la démarche n’est pas sans nous rappeler les premiers pas de Dionysos avant que le groupe devienne aussi chiant qu’un colloque sur l’ostréiculture. Pour faire un raccourci qui est aussi dangereux qu’une amitié prolongé avec Marcela Yacoub, Lolito c’est un genre de Blonde Redhead sautillant, pétillant qui raterait quand même son passage au français (même si « Les Filles et les Gars » a un goût pas désagréable d’à cause des garçons dans une soirée paganiste. Le groupe qui fait la part belle aux jeunes femmes qui écrasent la testostérone avait certainement une centaine de chansons pour cet album. Vivant à cent à l’heure, il leur a été impossible de choisir parmi celles ci. C’est ce qui donne l’impression incroyable d’avoir une myriade de chansons regroupées en dix titres, et cela pour notre plus grand bonheur, car rien de pire qu’une orgie sonore avec un braquet unique. Ce disque respire bon la grande époque des 90’s quand les Inrocks faisaient la une avec Echobelly, quand le rock ind" nous offrait des respirations que nous savions pas vitales, sauf que vingt ans après nous sommes encore à les écouter, alors que la moindre branchitude avec posture fashion week ne fait plus un pli dans notre discothèque trois ans après. Côté fashion Lolito n’en a cure comme dirait François, et la branchitude le quatuor s’accorde à la laisser à des bobos malintentionnés qui pourraient voir en eux la première raison de les faire signer chez Kooples pour la modique somme d’un ipad muni d’un étui en vison. Pas de vison, du coton, des élastiques et une sueur sucrée salée qui pourra rapidement, je vous l’assure, inonder autre chose qu’un bar en transe.

Lolito ne nie rien en bloc.




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