Avec une pochette comme celle-ci, je n’avais à la base aucune raison de me plonger rapidement dans cet album. Mais une brève news m’interpellait, Bill Prichard faisait son retour sur ce nouvel opus de la "French Touch ". Mais attention pas la "French Touch "labelisée couverture des Inrocks ( Cassius était-il réellement la clef), plutôt cette touche fine et joliment datée, celle du label de Burgalat entre autre. Dés Panorama c’est Mellow qui travaille notre mémoire ; mais c’est avec déjà morts que l’on se dit que l’on a bien fait de se plonger dans ce Club. Superbe allégorie cinématographique, ce morceau mélange génériques de série télé vintage (Comos 1999) avec un dialogue devant derrière caméra. Quand le scénario fait face caméra dans un cruel fait divers aux accents cinés de Papa. Et puis Concorde crée l’événement, le choc, avec un prodigieux In the past minitieuse prouesse pop dans un écrin soyeux. Morceau qui devrait rencontrer la grand nombre dans un club moins fermé. C’est que Thomas Deligny de Concorde empreinte autant à la télé dans années 60 qu’au cinéma de Pompidou. Chez Concorde, le sous pull en acrylique n’est pas là pour faire tendance (Burgalat es tu là ?), il est chez lui dans un élément qui est le sien. Pas de pause ringarde et c’est bien-là le miracle et la bonne nouvelle. Car si la période pompidoulienne est souvent le vernis d’une musique chiche et moqueuse, chez Concorde celui-ci peut s’écailler, la couche inférieure n’en sera que plus brillante. Mais pas de méprise nous ne sommes pas là face à un club de dépressifs, non, Models are not angels nous invite sous les spots des corps joyeusement relâchés, dodelinant sur la quintessence de la ringardise. Movie star quant à elle hypnotique hommage à Jacno (non ?) donne des leçons de pose à Wizman et à son grand popo, tout comme sur les sensuels Mademoiselle ? et Silence. Séparations ralentit Gainsbourg en le magnifiant sobrement d’un violon just limit. Et Concorde de conclure par ce cinématographique Mégalopolis que l’on imagine accompagner une séparation sur le quai d’une gare une nuit pluvieuse. Étonnons nous de conclure de la séparation de ce disque sera elle du domaine du futur lointain. Concorde atterrit sans encombre, après une scène de voltiges dans le ciel.