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Les dernières séances de cinéma auxquelles vous étiez conviés étaient celles proposées par Friends Of Dean Martinez. Nous étions dans le grand Ouest américain, nous prenions des vagues de sable dans les yeux, nous étions accablés par la chaleur et la musique nous caressait la nuque. Depuis le cinéma nous était étranger, et ce n’est pas l’apogée du cinéma muet qui nous donnera l’envie de repousser ces portes lourdes du pays des rêves. Et bien quelques années après je vous offre un nouveau ticket d’entrée, celui du film « Fenice » une œuvre musicale certes, mais cinématographique avant tout, l’œuvre de transalpins inspirées officiant sous le nom de Ronin. Le film est un road movie trans européen, se baladant de l’Ouest à l’Est, profitant des senteurs balkaniques pour vous chasser de votre siége confortable, vous poussant vers des danses endiablés presque shamaniques (Jambiya est un western africain dans les rues de Belgrade). Comme parfois en Europe on peut s’y emmerder sévère le long de grandes routes jouxtant des plaines désertes et vouées à l’anonymat, et « Fenice » n’est pas exempt de ces moments ennuyeux, mais c’est probablement pour mieux apprécier ses routes sans retour au bout desquelles des sirènes de l’asphalte sortent (It Was A Very Good Year) proche de l’incongruité. A ces instants nous sommes comme dans certains films de Lynch, accroché car conscient que tout peut arriver. Avec deux passeports l’un post rockien l’autre math rockien, Ronin se proméne avec facilité, sachant combiner les haltes téméraires et les programmes balisés. « Fenice » est un film, que dis je un disque sans uniformité, mais avec des atouts forts qui lui feront remporter une palme.




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