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Oh putain que cela fait du bien !! je sais il n’est pas pensable d’utiliser un tel langage surtout pour un père de famille respectable. Mais oui cela fait du bien bordel. Combien de disques coincés du slip, combien de chansons à la morgue rémunératrice, combien de grandes envolées pour montrer que l’on a fait trois ans de conservatoire, combien de mauvaises graines mises en culture pour des fleurs aussi pestilentiels qu’une phrase de C. Guéant.

Chez les Trûmmel on connaissait le frère Odran, voici venir Johann qui, au détriment du reste de la famille, a du tomber dans une bassine d’un liquide euphorisant, mais surtout irrémédiable pour ses effets sur le cerveau humain. Car si Johann maitrise à merveille les codes et les ingrédients à utiliser pour faire de bonne chansons, il perd un moment tout contrôle. On pense croiser Soul Coughing, on se voit embarquer au fin fond d’un bouge que n’aurait pas renier le scénariste du retour du jedi (qui devait prendre pas mal lui aussi). On se jurerait de tenir la suite de « Think Tank » est on se retrouve dés le milieu du film avec le générique de « Stereopathetic Soulmanure ». On pense trouver une chanson pour reprendre notre souffle et bascule dans le tourbillon terrifiant de « Freedom Fries », climax d’un album n’en manquant pas. Si musicalement il est difficile de piocher dans sa discothèque pour en sortir des références, car l’ensemble de celle ci serait cité à comparaitre, on peut aisément rapprocher « Guru » de l’œuvre de Pierre La Police avec Jean Le Cointre. Tout aussi foutraque que « La Balançoire de Plasma », Johann a comme Pierre La Police un sens inné de la mesure, et sait, tout en allant très loin dans le détournement, donner des limites pour que cela reste partageable. Le sens n’est pas circulaire, il est sinusoïdale, mais peut important finalement, car la recherche est novatrice, mettre le son en avant tout en gardant cette envie de partage.

Donc oui, Putain que ce disque fait du bien, quel panard de vous offrir « She Hates It », un titre comme peu d’autre, brique d’une architecture bancale et jouissive. Putain putain c’est vachement bien…..




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