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Cette légende a beau avoir autant de plomb dans l’aile que celle qui a pu courir sur le capitalisme sain, une visite dans un manoir écossais est toujours une expérience à part, les jeux d’ombres et lumières jouant le rôle de scénaristes à fantasmes. L’existence des fantômes, une spécialité régionale avec le Loch Ness et le kilt, pourrait voir sa côte remonter avec l’arrivée d’un groupe qui va hanter les écoutes des musicologues en cette année du grand trou noir. « Checkmate Savage », puisque c’est son nom pourrait devenir une légende à lui tout seul, un graal que certains auront touché les angles, mais n’auront jamais vraiment réussi à en faire le tour . C’est que le manoir est construit avec des normes inconnues, un charte architecturale introuvable, un art de la fausse piste pouvant faire passer les architectes égyptiens pour de sympathiques étudiants en début de cycle. Composé de neuf pièces, « Checkmate Savage » en impose comme dirait un rugbyman Japonais face à Chabal. Fort sur ces bases musicales, le groupe peut décliner ses émotions et ses histoires avec une palette allant du folk au rock, réussissant dans la même minute à imaginer un super groupe réunissant Yo La Tengo, Nick Cave et Arcade Fire sans son lyrisme parfois pompier. Dépourvues de croquis que certains transforment en poutres apparentes, les chansons s’imposent comme des classiques, des légendes vérifiables. Impossible de dégager un titre sans risque de déstabiliser l’édifice, une bâtisse qui tient par sa diversité, comme la pagode de Chanteloup, qui tient car en son antre, vivent des fantômes terrifiants de talent. Chef d’œuvre.




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