A la base Riot on an empty street, était une superbe chanson tirée d’un ep disponible dans un numéro de Magic ! . Mais si l’on retrouve dans ce disque deux vieux morceaux remis au goût du jour (Cayman Islands et Surprise Ice), pas de trace de Riot on an empty street. Dommage. Rien n’a changé, toujours cet amour pour les guitares en bois, pour ces mélodies à la fois douces, rondes mais toujours dans le ton. Riot on an empty street possède même une des plus belles chansons que le groupe ait jamais réalisée en la matière de Misread, magnifique morceau, emmené par un rythme jazzy, quelques touches de piano, et supporté par un magnifique clip, qui résume à lui seul cette espèce de quiétude qui nous envahit lorsqu’on écoute cette musique. Si l’on devait voir une différence entre le premier disque et celui là, elle se trouverait peut être dans la production, un peu plus riche, dans les arrangements parfois plus oniriques, mais jamais lourdingues. On retrouve toujours ce même plaisir intact à l’écoute d’un disque de Kings of convenience, ces morceaux dont on a tout de suite envie de chanter les refrains, ces chansons qu’on a envie d’accompagner la guitare à la main. Certes on voit mal comment leur musique pourrait évoluer, même si Erlend Oye est un grand amateur de musique électronique, on prend, malgré tout, un immense plaisir à écouter leurs travaux. Si vous n’aimez pas Kings of Convenience, essayez quand même de jeter une oreille à ce superbe disque, et si vous êtes déjà fan vous pouvez préparer la place réservé à Riot on an empty street dans votre discothèque.