Agacé, agaçant, LW pourrait l’être au premier abord. Pas de chant ou très peu, une musique plus décorative que mélodieuse, on aurait eu vite fait de faire grand cas de ce disque et de plagier les discoboles à la mode en cet été 2004. Puis en faisant une frise chronologique et un arbre généalogique du rock français, une branche intéressante manquait, celle reliant Daho, programme et Rodolphe burger. Une branche sur laquelle les feuilles seraient hybrides, celle d’une petite musique de transe des errances. Comment ne pas voir en c’était long un écho du cheval mouvement et en histoire courte une version plus charnelle de programme. Pour daho c’est le chant sans excès au relief au point limité au classement de la montagne mais à la côte existante qui servira de lien. Pour le désenchantement froid et terriblement confessionnel on prendra bleu comme un appel au secours terrible et quasi impudique à l’écoute de ce petit rire intervenant au milieu de morceau. LW n’ouvre pas de porte ouverte, non il est derrière la porte et tapote nerveusement sur celle-ci afin que par un énervement compréhensible vous finissiez par lui dire d’entrer. LW va très vite grimper sur cet arbre sans pour autant saccager les branches. On en reparlera de ces années longues sans LW. On en reparlera...