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Pouvant concourir à la pochette la plus moche de l’année (quoique Coldplay est hors concours) Pink Computer pourrait être aussi dans la compétition du disque le plus difficile à chroniquer sans craindre l’offrande de la part de son lectorat chéri d’un T shirt avec paillettes. Dérriére Pink Computer il y a tout d’abord Cyril, trentenaire qui improvise des interviews en rose en descendant d’un avion, car au fond d’un café c’est pas super hyper. Ensuite il y a surtout une moitié de la bande du message à caractère informatif, niche subversive de canal +, faite de détournement de film improbable d’entreprise. So 80’s est un hommage appuyé à l’une des pires période musicale, principalement chez nous, car pendant que Cure broyait du noir, en France Karen Cheryl, Fréderic François et même Roger Zabel en pleine coupe du monde Espagnole polluait les ondes de flatulences musicales à la limite de la souffrance supportable. Rendre hommage à cette période serait comme continuer à croire que l’équipe de foot de 98 serait plus forte que celle de 82, une hérésie, et pourtant, Pink Computer l’a fait. Les clichés sont tous là, les textes français à la lisière d’un discours d’un trisomique 21 (plaisir futile / paris casa) le funk dépourvu de sa substance pour ne ressembler qu’à un sucre d’orge pour âne compréhensif, et même les pets monstrueux de Satriani (like you) n’y échapperont pas (songez que des gens achetez des disques de guitare d’un mec aussi fin que Bigard chez Sarkozy). Alors le constat et que si Pink Computer ne nous fera pas aimer les 80’s, il réussira ce que Houellebecq avait réussi, nous faire perdre une forme d’intransigeance face au beau, et toucher avec un nez aquilin, la peau suante d’une femme de maison ravie de son intérieur en Formica. C’est déjà beaucoup.




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