Depuis « Requiem For A Dream » (mauvais film mais bande son impeccable) un son me hante, une litanie musicale qui avait fini par rendre l’image salvatrice. Au devant une nappe étirée, un mur sonore sans a moindre interstice, un nuage derrière lequel des sont montent et descendent s’entrechoc sans jamais exploser. Ce spectre The Seven Mile Journey en est un nouvel utilisateur. A classer dans la catégorie post rock, le groupe a remonté un piano pour que ses touches soient les guides de notre périple sonore, feignant la déflagration pour mieux installer l’auditeur dans un inconfort, qui est aussi le signe de son attention. Quand « Requiem For A dream » coupait court à la souffrance par un shoot libérateur, nos TSMJ eux puisent dans toutes les ressources possibles, évitant de mettre en danger la structure planante sous peine de tomber dans la facilité bruitiste. Comme une naissance en six morceaux, « The Metamorphosis Project » est tout à la fois un disque qui rompt avec certains codes de fabrication et qui se veut dans son époque, la tension à même de ne pas nous laisser aller. Indispensable.