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En cette période transitoire entre le passé qui sent plus trop bon et le futur qui est flaggé des couleurs de l’espérance, Acuarela nous aura plus que gâté, raflant les derrières branches qui nous restaient pour y accrocher nos guirlandes et nos décorations. À peine nous quittions Piano que The Strugglers s’imposait à nous, signe d’un grand disque évident. Il aura été facile de se plonger dans ces chansons sans âge, dans cette folk que Will Oldham devrait aller écouter afin de retrouver une inspiration pour le moment uniquement compilatoirs (les bas de laine). On s’avance dans You Win comme dans un grand champ de tournesol, ressemblant à un nain au milieu de ces marguerites démesurées avant de recouvrir la raison et de se mettre à l’échelle. Il y a ce côté écrasant, mais en même temps totalement proche comme pouvait l’être le dernier Idaho, une idée de la beauté dans une certaine facilité. I tried to repair qui nous rappelle les meilleures années de Matador ou de Drag City, les meilleurs morceaux de Smog, le meilleur de ce que nous préférons tous, la fêlure comme moteur. De facture donc classique à la production parfaitement invisible (donc parfaite) You Win porte un nom qui ne sied pas parfaitement à cette façon si simple et dénuée de prétention de faire de la musique (being down one path). The Strugglers ouvre grand les portes de sa forteresse aux joyaux inestimables devant lesquels nous rougissons de pouvoir en être si proches. A découvrir absolument.




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