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L’abonné à l’illustre stade Auguste Delaune que je suis (même si illustre est l’emplacement, la piste de cyclisme est depuis longtemps la propriété des photos sépia) n’est jamais insensible à une production locale, soutenue par la mythique radio primitive que j’écoutais il y a quelques siècles alors que j’arpentais avec à peu près le même look qu’Odilon Horman, les rues de Reims, avec un trajet préférentiel entre le défunte Usine et le Tigre où le Dj enchaînait Sugar avec les Pixies avant de balancer les Smiths ou Young Marble Giant. Chester Remington, le quintet emmené par Odilon a enregistré ce nouvel opus où il voulait, ou il pouvait, comme si le lieu devait servir de réceptacle à sa créativité. Baignant dans une marmite mélangeant garage-psyche-grunge avec un sens aigue de la référence et l’irrévérence (les clins d’œil sont nombreux, et sauras, tu trouver celui sur You Liar) Chester Remington est un iconoclaste de talent (Beck pourrait retrouver une seconde jeunesse en entendant Shake It, ou mourir d’avoir perdu celle-ci, il y a maintenant longtemps au profit d’un conformisme lénifiant.). Almost Dead est un I Should Coco (Fire in Higher Ground) avec une herbe plus forte, un système pileux moins fringuant, mais une décontraction plus grande, flirtant plus avec les cousins d’Adam Horovitz ou d’Elliott Smith sous emprise (Chemicals) qu’avec les photocopieurs de la brit pop. Disque de briques (car solide) et de brocante (utilisant des sonorités diverses et variées) Almost Dead est un souffle de vie, une putain d’envie de déboucher une bouteille de champagne en tapant fort avec le pied dans une sphère plus ou moins ronde.




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