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Figure de la chanson d’ici Nicolas Paugam est un personnage qui ne laisse pas indifférent, créant un clivage au sein même de ma petite personne. J’ai d’abord eu un rejet complet ne supportant pas ce chant. En bon têtu j’ai continué à écouter ces chansons pas comme les autres (écrire une chanson comme Pantalon n’est pas donné à tout le monde, et que dire de La Lumière est Immense petit monument de la chanson d’ici) et comme un vin long en bouche, j’ai apprivoisé cette voix, comme le pendant évident de ces chansons (qui d’autre pourrait interpréter La Chanson Annonciatrice ?) pour finir par faire entrer Nicolas dans un panthéon de la chanson française, décomplexée, loin des stéréotypes devenues caricaturaux de la nouvelle chanson française qui comme la Nouvelle Vague finira par perdre de sa fraicheur sous l’effet de la chronologie.

Avec La Délicatesse, Nicolas Paugam à l’instar de son frère Alexandre (Da Capo) sur son dernier album semble enfoncer non pas le clou, mais des plans dans une terre toujours aussi fertile, laissant une forêt dense et fruitière s’épanouir. Tout comme lui qui reprendra un ancien titre sur The Light Will Shine on Me (Fresh tiré de The Fruit), Nicolas reprend le succulent l’Homme Heureux tiré de Padre Pardone pour une relecture piquante. Naviguant entre jazz et tropicalisme, racontant des histoires avec un sens du détail presque inédit (Sylvain et Sylvette est un cours magistral.), Nicolas s’extrait du conformisme à l’instar d’un Pierre Vassiliu ou à un degrés moindre Louis Chedid. La Délicatesse est donc un disque qui comme son titre l’indique une douceur (attention avec beaucoup de poivre à l’intérieur comme sur La Vie C’est Trop) dans laquelle Nicolas Paugam nous plonge, lui prenant enfin la lumière (immense ?).




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