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Après « refuge », « Gerry ( Music inspired by the motion picture) », Sylvain Texier, alias Ô Lake nous revient avec « Still », deuxième album que le Rennais à enregistrer avec un orchestre à cordes de 40 musiciens. À l’instar du poème de Lamartine qui a inspiré le nom même du projet, la musique de Ô Lake, continue dans un sillon de musique néo-classique avec des influences pop évidentes. La poésie, le romantisme et une mélancolie évidente exécutent chez lui une valse, qui n’est pas sans nous rappeler celle de Yann Tiersen (« Funeral » ou « Innocence »). Mais là où nous voyons dans l’autre breton une sorte de chantre du minimalisme, magnifié dans les plaisirs minuscules d’Amélie Poulain, Ô Lake tend vers une imagerie des grands espaces (Night Moves). Cela se traduit notamment dans le clip de « Avalanche » qui confirme le lien inévitable entre la musique de Sylvain Texier et l’image, confirmé en cela par un titre comme « Distance » et son amplitude, ou « Motions » comme l’ultime scène d’un long-métrage, où les cordes soignent notre âme pendant que l’électronique, elle prend soin de notre corps (tout comme sur « Here »).

« Still » est tout à la fois un disque apaisant, une proposition de divagation, un embellissement (temporaire) de nos vies. Sur une surface immaculée de blanc, Sylvain Texier pose ses compositions délicates, qu’une orchestration raffinée et toujours au service de celles-ci, avive non seulement les nuances, mais donne un relief tel, que nous pourrions manquer de souffle à tenter de les escalader.

Mais avec « Still », Ô Lake nous donne cette force, nous piégeant dans une bulle, un flocon, voltigeant et survolant ces moments de grâce infinie.




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