Wendy Killian, l’alter ego de Cyprien Jacquet n’est pas en très bonne posture. Sur cet Act II, « The Ascent » (suite de l’Act I, « The Shallows » déjà salué ici) le voilà plongé dans une ville souterraine fictive où cohabitent les barmaids humaines, les vélociraptors et les robots, comme une façon de humer l’air du temps dans les productions cinématographiques et télévisuels contemporaines. Par contre pour la musique, Cyprien Jacquet continue de puiser dans ses influences comme le glam-rock, allant de T-Rex au Ziggy Stardust de Bowie. Opera rock qui ne dit pas totalement son nom, Rose Tiger est l’allumette qui pourrait enflammer une scène ( « Camelia » single évident qui réconciliera les fans de musiques pas comme les autres, les adeptes de la trompette, les férus de la six corde en escalier et les amoureux transis de la grande consultation européenne sur les chansons à chanter en s’habillant de façon ridicule). Ce deuxième EP, le troisième arrivera au printemps, s’ouvre sur un instrumental ombrageux, fausse piste d’un disque qui sonnera plutôt le réveil des sens ( « When You’re Here » sous le feu d’un soleil de plomb rendant l’atmosphère du saloon dans lequel elle chante aussi étouffante que suggestive). Alors est ce que Wendy va s’en sortir ? Est-ce que Cyprien va continuer à se cacher derrière le rideau lourd en velours d’une scène de théâtre qui ne réclame que lui ? Tout cela, nous le saurons dans le troisième volet de Roser Tiger, que nous attendons avec impatience.