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Alors que nos salles obscures souffrent d’un black-out complet sur la société et d’une proposition cinématographique quasi nulle, c’est un album cinématographique qui va nous mettre des images plein la tête. Ne se cachant pas en prenant le nom du personnage joué par Bertrand Blier dans Série Noire d’Alain Corneau, le duo composé de Norman Langolff et Arno van Colen signe un album cinématique qui pourrait trouver ses influences dans les œuvres de Michel Colombier, Serge Gainsbourg (« Celluloïd » où la Birkin de « Melody Nelson » semble vers un retour vers le futur) avec Jean-Claude Vannier ou Francis Lai. Même si celles-ci sont flatteuses, elles réduisent fortement un album qui pourrait être un mixe d’une extrême finesse, du «  Radar » d’Earthling, des collages de The Avalanches ou des expérimentations de Go Team !. La tête tournée vers l’écran le duo capte les trames complètes (impossible de ne pas penser à un Badalamenti sans les vapeurs lynchéennes dans "From the Fire ») y administrant une forme de nonchalance ou une sorte de lyrisme parodique (Mother Midnight). L’ensemble du disque nous met des sons plein la tête, appelant certes des images, mais que nous nous ne fabriquerons pas, ces sons étant rattachés à une cinémathèque que nous nous serions construite. Car Staplin signe avant tout un disque de chansons parfois confiées à Halo Maud, April March, Sacha Sieff ou Mark Kerr et pas seulement une suite de propositions pour un film captant l’atmosphère des années 60.

« Neon Shades » un festival, un exercice de style aussi captivant qu’aguicheur. Le haut de l’affiche.




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