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Depuis plus de dix ans et la fin du groupe Holden, Armelle Pioline aka Superbravo n’en finit pas de réapparaître, à intervalles irréguliers (en solo et depuis 2017 en trio avec Julie Gasnier et Michel Peteau), comète fugace perpétuellement semblable à elle-même dans la fulgurance et la puissance de son émergence. Toujours travaillé semble-t-il par les mêmes fascinations, suivant vaille que vaille la trajectoire de son désir, sans que sa musique ne soit coupable de fausse nostalgie ni de radotage stérile.

Il y a chez ces trois-là une magie toute singulière qui ne s’est jamais démenti et dont ce dernier Lp décline avec finesse les facettes multiples. Et si on retrouve cet imaginaire musical d’une pop fragile et éclectique, cette poésie désormais à deux voix, féconde et sensuelle , on ne peut que constater qu’une telle pertinence n’avait jamais été atteinte à ce point auparavant.

Langoureuses ou acides, des fois plus lyriques, d’autres plus abstraites, les chansons raffinées de cette Sentinelle ont littéralement plongé en nous. Sans encombres, doucement mais sûrement. Et, à l’arrivée, entre projection fantasmée et sensation introspective profonde, on est encore à se demander si ces fragments nonchalament disséminés qu’on soupçonnait par endroit autobiographique, ne constitue pas les éclats d’un portrait morcelé qui nous ressemble étrangement. Vraiment troublant ... mais, quel plaisir, finalement, d’être ainsi troublé. Merci !




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