Multi instrumentiste italien, compositeur depuis l’âge de 16 ans et étudiant spécialisé dans la musique traditionnelle de Friuli Venezia Giula, Massimo Silverio semble devoir consacrer sa vie à la musique. Avec elle, il prospecte, s’armant de ses connaissances pour affronter des quêtes comme celle de la connaissance de l’âme humaine dans ce qu’elle peut avoir de plus profond. Entre son savoir et ses expérimentations il tente de tisser une toile dans laquelle il récupérerait des indices sur le pourquoi de notre mélancolie, de nos craintes de nos affres, de nos joies et surtout de nos peines. Les quatre morceaux de ce EP sont avant tout des plages sonores chantées (plus que des chansons) à l’ambiance entre folk solaire pleine d’accidents comme chez David Grubbs, ou épique traversée d’une souffrance à l’instar d’un Mark Eitzel, vous arrachant le coeur face à votre incapacité à pouvoir l’aider à se sortir d’un tournant qui semble insoumis (⌀). Semblant invoquer plus que nous conter une histoire, Massimo Silverio accompagne sa musique à l’image d’un Thom Yorke quand les directions prises semblent sujettes à des bourrasques possibles. Lui maître à bord, se laisse chahuter par une partie de son âme toujours à la recherche d’un terrain vierge à occuper sans pour autant l’envahir, comme si l’objet de sa création était contenu dans la réponse qu’il nous donnera. Un Ep donc en quatre morceaux, comme quatre réponses et un constat, celui de la présence d’un créateur à suivre absolument.