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Février tire à sa fin, le soleil pointe le bout de ses rayons un peu plus tôt, les matinées restent fraiches, mais d’un froid, sec, sain, un froid qui éveille, stimule les sens, invite au mouvement qui nous réchauffera. Le nouveau EP de Kerguelen, arrivé au cœur de l’hiver sur nos platines, constitue, dans ce contexte, une toile de fond proche de la perfection.

Les cinq titres qui composent Comme Le Froid jouent sur le même champ de sensations, en jouant d’un spectre musical ample et maitrisé. Des compositions sous influence folk-rock de Nos Pas Dans La Neige aux rythmiques électroniques chaloupées et enivrantes de Chilkoot Pass en passant par les incursions électroniques de Noir autant de toiles de fond sur lesquelles la voix chaude, maitrisée, sereine pose des textes d’une infinie poésie.

Si le précédent EP Exile, explorait explicitement et avec beaucoup de justesse l’exile et le voyage, Comme Le Froid accentue la métaphore du voyage, de la quête, réelle ou fantasmée peut-être plus intime, encore, notamment sur le superbe Blanc qui n’est pas sans rappeler dans sa thématique et son souffle vital l’emblématique #3 de ÙØ

Les matinées de févier sont sublimes : « Encore faut-il garder les yeux ouverts ». La musique de Kerguelen l’est tout autant. Encore faut-il garder les oreilles ouvertes.




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