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La participation d’Andy Bell (Ride, les frères Gallagher) nous incite à jeter une oreille au cinquième album des Barcelonais Stay. En ouverture (avec l’ami Andy), « Pinkman » ravive justement le souvenir Oasis (l’album, comme par hasard, est produit par Owen « Definitely Maybe » Morris). Heureusement, pas le pire de NoeLiam : grattes pas très Bell mais emplies de morgues, chant revendicatif, refrain lourd mais prenant… Difficile, à ce stade, d’imaginer autre chose qu’un groupe certes appliqué mais jouant en seconde division. Et puis soudain, à contretemps de l’axe bravache, une chanson qui donne envie d’écrire « chef-d’œuvre » : « Always Here » (dans laquelle ne participe pas Andy Bell), beau comme du Big Star (donc, logiquement, comme du R.E.M.), souple et tendre, sans gras, humble et proche de l’intemporalité. Un titre qui n’aurait pas juré sur Out Of Time. Fichtre ! Rien que pour ce « Always Here », Stay restera forever.

La suite du disque n’atteint fatalement pas le même sommet (encore que, les premières minutes du magnifique « Hide Away » rappelle « Live Forever » – la seule grande chanson d’Oasis). Il n’y a cependant rien à jeter ici. Certes, les influences prennent parfois le dessus : outre les Mancuniens fringués duffle-coat, se dévoilent des bribes The Verve, des rasades Brian Jonestown Massacre, une digestion baggy sound… Mais le talent évite l’opportunisme comme l’emphatique. Jamais hautain, porté par la délicate voix de Jordi Bel (à ce stade, Bell se fait la belle), Stay, avec les récents Ecossais de Holy Esque, enthousiasme sur la capacité de certains à construire des Olympes tout en conservant les pieds sur terre. Un jour, Stay écrira un disque à ranger parmi les grands classiques du rock…




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