Nous désespérions de retrouver un jour Renée Lobue et ses acolytes, trio qui avait sans le vouloir donner naissance à ADA en tant que webzine et non simple vitrine des concerts de c’est lenoir. Depuis status et un deuxième album dans la foulée toujours chez Talitres, plus rien. C’est donc une vraie surprise de retrouver Renée et Ray (Peter est parti vers d’autres horizons) accompagnés d’un ex Luna chanter hallelujah sur le meilleur morceau de Belly (loz cruzados) sans Tanya Donelly. New believers est un catalogue sans fin de morceaux de pop douce ou rageuse, oscillant entre Throwing Muses et Breeders, se replaçant plus dans le sillage de la grande époque 4AD que dans celui des nouveaux adeptes de la six cordes monstrueusement surévaluée. Sous la cravache d’une Renée LoBue à la fois charmeuse et quasi charretière de part une voix que l’on ne souhaiterait pas sous certains aspects à notre progéniture, Elk City avance, étonnant pour des nouvelles directions comme Totally free, portant à merveille son nom, émancipation salutaire pour un groupe que Dominique A, voyait un soir de concert à Reims comme le groupe le moins sexy possible. New believers est le bruit que peut faire un groupe sautant à pieds joint sur une discographie ne convenant plus à celui-ci. Parfois vulgaire, tantôt attachant, le nouveau Elk City va comme ses prédécesseurs caracoler en tête de mes playlist routières. Ce retour nous va si bien.