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Un rythme presque alité. Marchant, on s’imagine, la nuit, d’un pas hésitant. L’esprit sursaturé, en proie à de violentes visions. D’emblée l’univers de « Citadel » se dresse. Puis il s’affine, s’adoucit presque. La guitare gronde toujours, caverneuse...Mais elle chemine sous une pluie moins forte, moins inquiétante, plus onirique. Une luminosité pâle qui transforme peu à peu « All Stars » en une longue et belle digression fantomatique.

« Grand Slam » , est une substance métallique qui très vite s’enrichit de boucles subtiles, de cette voix faussement monotone, qui rappelle l’univers d’Arab Strap. Et ces mots :

Taper les trottoirs, se confondre avec la poussière nocturne. Avant que ces marches ne deviennent trop dures. Prendre le pouls de ces causes perdues. Le faible murmure des signes éveillés...

Des signes qui conduisent à « Street Fighting », dont les racines bruitistes s’étirent et dessinent les contours d’une ville brumeuse. Projections insaisissables, ombreuses, de présences mélodieuses. Il y a quelque chose de suave dans cette combustion sonore. Une brèche dans l’ordre établi des rues... Dans leur déterminisme mensonger...

Au plus fort de l’hiver je ressuscite. Choisis l’éblouissant et la douceur de la mélancolie. Sidérer le penchant destructeur, qu’il s’endorme et s’apaise. L’univers des chutes. En négligeant ce que j’ai perdu. En oubliant ce que j’ai laissé. Qu’il s’endorme et s’apaise l’univers des manques...




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