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Face à la tradition, face aux icones les musiciens sont souvent d’une déférence les classant entre Xavier Bertrand et Besson (après le réalisateur grossier, l’écrivain baveux, nous avons l’homme politique minable). Se prosternant devant les incunables des Pixies des Smiths autre Jesus and Marichain et autres valeurs étalons, les groupes récitent les prières, oubliant de picoler du vin de messe histoire de se poiler deux minutes, et de perdre le rictus songeur d’un joueur des chiffres et des lettres. Bikinians n’a pas de rictus, ou celui coquin d’un groupe qui a passé du temps dans une médiathèque, non pas en asseyant religieusement et en prenant des notes, mais en faisant tout renverser. Comme un éléphant dans un magasin de porcelaine, le groupe dévaste tout, mais avec le don de rendre le chao ordonné, de signer une œuvre dans le désordre. En se faisant rencontrer le rock slacker avec la pop la plus soignée, en donnant au Smiths le droit de se la jouer comme des Strokes qui auraient mangé des choses trop épicés pour eux, Bikinians réalise un grand tout en quatre titres, compactant tout avec un soucis du détail qui réclame le respect, et de bonnes oreilles aiguisées. On peut parier sur le devenir, surtout scénique, d’un groupe qui introduit toujours en citant les auteurs (les intros de « How » et « Old Lady Face » très marqués) avant de pilonner de façon mélodique et sautillante. Coup de cœur.




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