Ironie de l’histoire je viens juste de regarder un sujet sur Brian Wilson dans tracks, avant de m’attaquer à la chronique de cet album de The Artyfacts. Ces bordelais n’ont certes pas la surf attitude, mais la pochette ne fait pas grand secret de leur amour pour cette musique de la fin des années 60, qui faisait avec des mélodies de hautes luttes des chansons à la douceur et au plaisir combinés. Entièrement en anglais, si l’on excepte le très hispanique et mélancolique « love in spain », ce disque est une caresse s’abstenant de jouer des coudes, pour s’imposer, enlevant toutes les velléités que les jeunes groupes ont de rentrer dans le mur du son, se concentrant avant tout sur les harmonies qu’elles soient vocales ou musicales. On pourrait regretter l’absence de larme et de cri, mais ce serait ne pas faire grand cas de ses chansons autour de l’amour, souvent aux abonnés absents, souvent, souvent dans le mauvais wagon. Disque propre (loin de la définition ministérielle de Brice le rosé), ce premier album de The Artyfacts est une bien belle réussite qui trouve en « anyway » son élément moteur pour l’avenir. Charmant.