Qu’il est dur de parler d’un disque qui nous drape d’autant de chaleur. Disque des grands espaces, le bonheur flou, charme tout d’abord par la voix de Clara, suave et cristalline elle se laisse porter par la musique filmographique et portante du groupe. Après l’expédition intérieure (que l’on retrouve ici) Anabase tend les mains vers l’extérieur de façon tout aussi épique qu’intime. Nous nous laisserons porter (par un cyclone imaginaire), buvant une tasse bienfaitrice (la piscine) la tête dans les étoiles (le planant la grande ourse) prenant l’autoroute loin du bruit. Que ce soit dans son imagerie, dans ses textes, dans ses orchestrations et sa production, Anabase réussi le quasi sans faute, sauf peut être de ne pas être là juste à côté de mon oreille pour me susurrer ses mots. Bon voyage.